Deux projets BEST sur les espèces exotiques envahissantes à Saint-Barthélemy

Dans le cadre des financements BEST (Biodiversité et Services écosystémiques dans les Territoires d’Outre-mer) menés par la Commission Européenne et l’UICN, l’Agence Territoriale de l’Environnement de Saint-Barthélemy lance deux projets d’une durée de 18 mois qui doivent entre autres permettre de catalyser le contrôle d’espèces exotiques envahissantes.

Le premier projet, piloté par l’Anguilla National Trust en collaboration avec Saint Eustatius National Parks et l’Agence Territoriale de l’Environnement de SaintBarthélemy, vise un renforcement des capacités des trois gestionnaires d’espaces naturels afin de préserver les populations d’Iguanes des Petites Antilles (Iguana delicatissima). Des échanges d’expérience vont être organisés afin d’améliorer les protocoles de suivi (capture-marquage-recapture), les initiatives de réintroduction et de renforcement de populations sur les îlets, et les mesures de biosécurité des 3 territoires. Ces mesures visent notamment à contrôler l’introduction des Iguanes communs (Iguana iguana), espèce exotique envahissante qui a déjà remplacé l’espèce locale sur de nombreuses îles de la Caraïbe. En améliorant les protocoles phytosanitaires et le contrôle des intrants sur ces territoires, l’objectif est également de freiner l’importation d’autres espèces exotiques envahissantes telles que l’Anolis brun de Cuba (Norops sagrei), le Serpent des blés (Pantherophis guttatus) ou le Teak defoliator (Hyblaea puera) qui s’attaque au Poirier pays et palétuviers par exemple.

Le deuxième projet a pour objectif de répondre définitivement à la question de comestibilité du Poisson-lion (Pterois volitans) dans les eaux de SaintBarthélemy afin d’élaborer une stratégie globale de lutte contre leur prolifération. Le Poisson-lion, espèce exotique envahissante ayant un impact très fort sur les chaines alimentaires marines des Antilles, est aujourd’hui interdit à la consommation et à la vente dans les Iles du Nord, car considéré comme ciguatoxique. Certains pêcheurs locaux le consomment néanmoins en fonction de la zone de pêche, de la profondeur et de la taille des individus. Le 2 financement BEST va permettre de récolter ces connaissances écologiques locales, d’élaborer un plan d’échantillonnage adéquate, et de travailler avec les pêcheurs professionnels, les plaisanciers et les plongeurs pour capturer des individus. Les échantillons seront analysés en laboratoire, et permettront de déterminer s’il existe des zones/profondeurs/classes de taille où la consommation des poissons-lions est possible, permettant au final l’élaboration de la stratégie de lutte contre sa prolifération.

 

Contact : Agence territoriale de l’environnement de Saint-Barthélemy

 

Crédit : Cyrille Barnerias

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