Acacia mangium

Collectivité : Guyane
Auteur : Willd., 1806
Famille : Fabaceae
Règne : Flore
Organisme : arbre
Statut des populations : naturalisée
Statut d’envahissement : envahissant
Type d’introduction : intentionnelle
Voie d’introduction : amélioration des sols, réhabilitation
Conflit d’intérêt : utilisé pour la revégétalisation des sites miniers
Milieu : terrestre
Note :

En Guyane, Acacia mangium a été enregistré à l’herbier pour la première fois en 2000, mais son introduction date probablement des années 1980. L’espèce est maintenant naturalisée dans de nombreux milieux: savanes côtières, bords de routes, bords de forêt primaire, zones agricoles ou en friche. Elle a été principalement plantée pour la restauration de sites miniers, mais reste largement utilisée par les jardiniers, agriculteurs et paysagistes locaux pour sa croissance rapide et sa valeur ornementale. En effet, Acacia mangium grandit rapidement en Guyane – jusqu’à 2.5m/an -, peut atteindre 20-25m de hauteur et 20-30cm de diamètre en 10-13 ans, tolère une grande variété de sols et de pH et fleurit quasi toute l’année. Alors que sa régénération reste limitée sous un couvert fermé de canopée, sa propagation est avérée dans les écosystèmes ouverts. Elle fait aujourd’hui partie des espèces invasives les plus problématiques du département. Dans le cadre du programme LIFE+ Cap DOM, des cahiers techniques de gestion des savanes de Guyane ont été élaborés avec notamment des méthodes de lutte contre l’Acacia mangium (Stier & de Pracontal, 2015). Les résultats montrent que sur les arbres adultes l’utilisation de phytocides n’est pas nécessaire ; le tronçonnage est la méthode la plus rapide et la moins coûteuse ; les arbres ne pouvant être tronçonnés peuvent être annelés sur 40 cm à partir de la base de l’arbre. Cette technique nécessite une attention particulière à la couche de cambium qui doit être entièrement éliminée afin que l’annelage soit efficace. Pour éliminer ou réduire la banque de graines dans le sol, le brûlis peut être une méthode utilisée mais chaque brûlis doit être suivi d’une élimination des pousses. La technique d’épuisement de la banque de graines par brûlis est néanmoins contraignante à appliquer et difficilement envisageable à large échelle.

Bibliographie :

Boggan, J., Funk, V., Kelloff, C., Hoff, M., Cremers, G., Feuillet, C (Eds). 1997. Checklist of the Plants of the Guianas. 2nd Editions.

Delnatte, C. & Meyer, J.-Y. (2011). Plant introduction, naturalization and invasion in French Guiana (South America). Biological Invasions DOI: 10.1007/s15030-011-0129-1

Léotard G. & Chaline O. (2013). Inventaire et cartographie de la répartition des espèces végétales invasives en Guyane. DEAL de Guyane.

Stier, A. & de Pracontal, N. (2015). Manuel technique de gestion des savanes de Guyane. directeur de la publication : Sylvain Uriot, Association GÉPOG, Cayenne, Guyane

Contributions : César Delnatte (Herbier de Guyane), Anna Stier (GEPOG)
Sites internet : INPN, GISD
Date de dernière mise à jour : 25 / 07 / 2017
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