Note : En 1871, six bovins en provenance de l’Ile de la Réunion ont été introduits sur l’île Amsterdam pour y développer l’élevage. Trois mois plus tard le projet était abandonné et les individus livrés à eux-même (Berteaux & Micol, 1992). Avant 1988, date à laquelle une partie du cheptel a été abattue et une clôture posée, le bétail divaguait sur la totalité de l’île. Les colonies d’Albatros d’Amsterdam (Diomedea amsterdamensis), espèce endémique, étaient menacées du fait de la destruction de leurs habitats de nidification suite au pâturage et au piétinement (Decante et al., 1987 ; Micol & Jouventin, 1995). La végétation indigène, comme l’arbre Phylica nitida, a également subi une pression de pâturage importante (Frenot et al., 2001). Les communautés végétales dans les zones de basse altitude fréquentées par les bovins étaient largement dominées par des espèces introduites peu sensibles et favorisées par le pâturage (Leontodon taraxacoides notamment). Jusqu’en 2008, le troupeau de bovins parqué dans la partie nord de l’île était maintenu à une faible densité par des tirs de régulation. Entre 2008 et 2009, une première campagne d’abattage visant les femelles adultes et les jeunes a permis de diminuer la taille du troupeau. Le reste du troupeau (environ 200 individus) a été abattu entre 2009 et 2010. L’éradication a été confirmée en début d’année 2011. Entre juin et décembre 2011, les clôtures qui limitaient jusque-là le troupeau dans le nord de l’île ont été entièrement démantelées (TAAF, 2012).