Oryctolagus cuniculus

Noms communs : Lapin de Garenne
Collectivité : Nouvelle-Calédonie
Auteur : (Linnaeus, 1758)
Famille : Leporidae
Règne : Faune
Organisme : mammifère
Statut des populations : naturalisée
Statut d’envahissement : envahissant
Statut des impacts : impacts non déterminés localement mais connus ailleurs pour être importants
Date d’introduction ou de 1ère mention : 1870
Type d’introduction : intentionnelle
Voie d’introduction : élevage, chasse
Milieu : terrestre
Note :

Le Lapin de Garenne a été introduit en Nouvelle-Calédonie en 1870 et lâché dans la nature sur l’îlot Leprédour (Province Sud) en 1972 pour les besoins de la chasse (Gargominy et al., 1996). Suite à l’introduction du Lapin de Garenne sur l’îlot, les paysages ont été largement modifiés. Par ses prélèvements alimentaires, le Lapin de Garenne agit directement sur la composition floristique et sur la structure du couvert végétal ; par le creusement de ses terriers, il fragilise les sols et accélère les processus d’érosion. Il est jugé coresponsable avec le Cerf de Java de la réduction de la surface de la forêt sèche et de l’extinction présumée du Pittosporum tanianum, arbre endémique de l’îlot (Bouchet et al., 1995). Des individus de P. tanianum ont toutefois été récemment redécouverts. Il a été relâché récemment en divers endroits de la Grande-Terre. L’impact du Lapin est peu documenté en Nouvelle-Calédonie, mais il constitue une menace pour la très riche flore endémique du territoire. Un programme d’éradication conjoint du Lapin, du Cerf de Java et des rats est en cours depuis 2010 sur l’îlot Leprédour. L’espèce est listée comme espèce établie de priorité 1 dans le cadre de la stratégie de lutte contre les espèces exotiques envahissantes de Nouvelle-Calédonie (CEN 2016). Elle figure sur la liste des espèces exotiques envahissantes du Code de l’environnement de la Province Nord et de la Province Sud dont la culture, l’élevage, le transport, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat, et l’introduction intentionnelle ou non intentionnelle par négligence ou par imprudence dans le milieu naturel sont interdits.

Bibliographie :

Bouchet, P., Jaffre, T. & Veillon, J.M. (1995). Plant extinction in New Caledonia: protection of sclerophyll forests urgently needed. Biodiversity & Conservation, 4 : 415-428.

Gargominy, O., Bouchet, P., Pascal, M., Jaffré, T. & Tourneur, J. C. (1996). Conséquences des introductions d’espèces animales et végétales sur la biodiversité en Nouvelle-Calédonie. Revue d’Ecologie (La Terre et la Vie), 51: 375-401.

Pascal, M., Barré, N., De Garine-Wichatitsky, Lorvelec, O., Frétey, T., Brescia, F., Jourdan, H. (2006). Les peuplements néo-calédoniens de vertébébrés : invasions, disparitions. IRD, Espèces envahissantes dans l’archipel néo-calédonien, p 111-162.

Lowe, S., Browne, M., Boudjelas, S. & Poorter, M. (2007). 100 espèces exotiques envahissantes parmi les plus néfastes au monde. Une sélection de la Global Invasive Species Database. Invasive Species Specialist Group (ISSG). 12p.

Soubeyran, Y., Caceres, S. & Chevassus, N. [Coords] (2011). Les vertébrés terrestres introduits en outre-mer et leurs impacts. Guide illustré des principales espèces envahissantes. Comité français de l’UICN & ONCFS, Paris: 99 pp.

Vidal, E. [Coord.] (2012). Etude de l’état des populations sauvages de lapins et du risque associé d’invasion biologique. Rapport d’étude IRD, 55 pp.

CEN (2016). Stratégie de lutte contre les espèces exotiques envahissantes dans les espaces naturels de Nouvelle-Calédonie.

Contributions : CEN Nouvelle-Calédonie
Sites internet : INPN, GISD
Date de dernière mise à jour : 25 / 07 / 2017
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