L’Ajonc d’Europe, comme la plupart des légumineuses envahissantes, est capable de modifier les successions végétales en modifiant les teneurs en azote du sol. Particulièrement inflammable, il augmente le risque incendie et facilite la propagation du feu (Macdonald et al., 1991). Les études conduites sur plusieurs traits d’histoire de vie ont révélé que les populations d’Ajonc de La Réunion seraient plus compétitives lors de la préemption de sites nouvellement ouverts que les populations de la zone native (France métropolitaine) (Udo et al., 2016). L’Ajonc est un espèce très envahissante, dominante ou co-dominante dans les milieux naturels ou semi-naturels, ayant un impact fort sur la composition des habitats (CBNM 2017). Il se propage également dans les espaces agricoles, notamment les prairies de pâturage et peut avoir des conséquences économiques importantes (Udo, 2016). Plusieurs actions de gestion ont lieu dans les espaces naturels protégés depuis le début des années 2000. Parmi toutes les méthodes de contrôles testées, la combinaison coupe/traitement phytocide des rejets semble la plus efficace (Roussel et Triolo, 2016). Actuellement, les opérations de lutte concernent les petites fourrés isolés risquant de s’étendre au reste de la végétation indigène préservée.
Atlan A., Udo N., Hornoy B., Darrot C. (2015). Evolution of the uses of gorse in native and invaded regions : what are the impacts on its dynamics and management. Revue d’écologie (Terre et Vie) 70 : 191-206
Baret, S., Rouget, M., Richardson, D. M., Lavergne, C., Egoh, B., Dupont, J., & Strasberg, D. (2006). Current distribution and potential extent of the most invasive alien plant species on La Réunion (Indian Ocean, Mascarene islands). Austral Ecology, 31 : 747-758.
Conservatoire botanique national de Mascarin. (2017). Index de la flore vasculaire de la Réunion. Disponible à http://mascarine.cbnm.org.
Liste des plantes les plus envahissantes de la réunion en milieux naturels ou anthropisés (dec. 2015 – C. Lavergne, CBNM)
Macdonald, I.A.W., Thébaud, C., Strahm, W.A., & Strasberg, D. (1991). Effects on alien plant invasions on native végétation remnants on La Reunion (Mascarene Islands, Indian Ocean). Environmental Conservation, 18: 51-61
Roussel S., Triolo J. (2016). Bilan des opérations de lutte contre les plantes exotiques envahissantes menées par l’Office National des Forêts entre 2004 et 2013. 64 p.
Tassin, J., Rivière, J.N., Cazanove, M., & Bruzzeses, E. (2006). Ranking of invasive woody plant species for management on réunion Island. Weed research, 46:388-403.
Udo N., Darrot C., Tarayre M & Atlan A. 2016. Histoire humaine et naturelle d’une invasion biologique. Revue d’ethnoécologie, 9, doi:10.4000/ethnoecologie.2724
Udo N., Tarayre M. & Atlan A. 2016. Evolution of Germination Strategy in the Invasive Species Ulex Europaeus. Journal of Plant Ecology. doi:10.1093/jpe/rtw032
Udo N. (2016). Quels sont les facteurs naturels et humains conduisant au statut public d’espèce invasive ? Le cas de l’ajonc d’Europe (Ulex europaeus) sur l’île de La Réunion. Thèse de doctorat, Université de Rennes 1, 362 p.
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