Mise à jour de la Liste rouge mondiale de l’UICN
Cette nouvelle mise à jour la Liste rouge mondiale confirme à nouveau le rôle des espèces exotiques envahissantes dans l’érosion de la biodiversité.
Un tiers des 46 serpents et lézards endémiques du Japon évalués pour la Liste rouge de l’UICN sont classés comme menacés. Dans tout le Japon, le déclin de ces espèces a été accéléré par la destruction des habitats causée par l’agriculture non durable et l’urbanisation. La capture pour le commerce des animaux de compagnie et les menaces liées aux espèces envahissantes, comme le Paon bleu (Pavo cristatus) et l’introduction du Putois du Japon (Mustela itatsi) dans certaines petites îles japonaises, ont également porté atteinte aux reptiles. Actuellement En danger critique, Opisthotropis kikuzatoi, le serpent le plus rare du Japon, endémique de l’île de Kumejima, était relativement répandu jusqu’au milieu des années 1990. L’espèce a subi un déclin dramatique depuis 15 ans, à cause de la prédation par un amphibien envahissant, la Grenouille-taureau ou Ouaouaron (Lithobates catesbeianus), le Putois du Japon et le Paon bleu.
Trois espèces de reptiles endémiques de l’île Christmas (Australie) sont éteintes à l’état sauvage : le gecko Lepidodactylus listeri et deux lézards de la famille des Scincidés, Cryptoblepharus egeriae et Emoia nativitatis. D’une façon générale, les populations des reptiles de l’île Christmas ont subi un déclin rapide depuis les années 1970. La raison de leur déclin n’est pas entièrement élucidée, mais la prédation par le serpent Lycodon capucinus, introduit dans l’île au milieu des années 1980, peut être l’un des motifs. L’introduction d’une maladie nouvelle et les modifications de l’écologie de l’île suite à l’introduction de la Fourmi folle jaune (Anoplolepis gracilipes) ont peut-être aggravé la pression sur ces espèces.
Crédit : Goniurosaurus splendens, Shusaku Sugimoto