Evaluation des coûts économiques des espèces exotiques envahissantes en Guadeloupe
La prévention des introductions d’espèces exotiques envahissantes concerne les structures publiques comme privées : elle permettrait d’économiser le coût de la lutte contre ces espèces une fois qu’elles sont installées, ainsi que les préjudices économiques causés par leurs impacts (agriculture, santé, dégradation d’infrastructures). Le sujet est complexe : il existe un enjeu réel à construire en commun un argumentaire écologique, économique et sanitaire.
C’est pour démarrer cette réflexion que la DEAL de Guadeloupe a lancé une première enquête auprès d’une cinquantaine d’opérateurs publics et privés, qui recense, de 2009 à 2014, les dépenses effectuées pour lutter contre les espèces exotiques déjà introduites en Guadeloupe (rats, mangoustes, etc) et les dépenses engagées pour remédier aux dommages qu’elles ont générés.
Grâce aux réponses fournies par 32 des organismes consultés, il est désormais possible d’avoir une idée du montant minimum dépensé dans le cadre de cette problématique : entre 2009 et 2014, les espèces exotiques envahissantes ont coûté au moins 3,6 millions d’euros d’argent public en Guadeloupe. Ce coût augmentera inéluctablement si des mesures de prévention efficaces ne sont pas prises pour éviter leur introduction dans le milieu naturel et sur le territoire. Les données ont été stockées dans une base de données qui continuera d’être alimentée, pour tenter de suivre l’évolution quantitative et qualitative des dépenses engagées sur cette problématique.
Source : DEAL de Guadeloupe