Les lapins : principaux agents de changement écologique sur l’île de Kerguelen
Pour la première fois, l’histoire détaillée de l’introduction d’un mammifère a pu être reconstituée en l’absence d’observation directe. Une étude publiée dans Science Advances par une équipe internationale composée de chercheurs du CNRS et des universités de Milan, Savoie Mont-Blanc, Grenoble Alpes et Bergen qui a étudié l’ADN contenu dans des sédiments de lac montre que l’introduction du lapin à Kerguelen a provoqué en quelques années une profonde mutation du couvert végétal et une intense crise érosive. Si le niveau d’érosion s’est depuis stabilisé, le paysage actuel est en grande partie hérité de cette perturbation, montrant que l’introduction d’espèces dans des milieux isolés provoque des changements à la fois rapides et durables.
Crédit photo : J.L Chapuis (MNHN)