Partage d’actions de lutte

À La Réunion, les plantes exotiques envahissantes (PEE) sont la première cause de perte de la biodiversité et d’altération des paysages. Au vu des surfaces concernées, les gestionnaires de milieux naturels, mobilisés depuis plusieurs dizaines d’années, restent confrontés au défi de la gestion des EEE. En conséquence, la note du bien classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO « Pitons, Cirques et Remparts de l’île » a été dégradée.

En 2020, les différents organismes impliqués dans la gestion des milieux naturels (DEAL, CIRAD, PNR, ONF, CBNM, le Département, la Région, Université de La Réunion, OFB), ont initié un projet intégré de lutte contre les PEE et de restauration des milieux. Ce groupement a pour but de renforcer la gouvernance et de bâtir une approche plus proactive sur cette thématique.

Ce travail se déploie selon 4 axes :

  • Connaissance, stratégie, suivi et évaluation ;
  • Recherche-action et innovation ;
  • Organisation et coordination des actions ;
  • Formation et sensibilisation.

Pour contribuer à ce projet global, le Parc national de La Réunion porte depuis janvier 2021 un travail partenarial de capitalisation des actions de gestion grâce au soutien du Fonds européen de développement régional (FEDER), intitulé ECODOM3E.

Cette action consiste principalement à :

  • Partager les actions de lutte mises en œuvre sur le territoire et proposer le Cahier des clauses techniques particulières (CCTP) d’un futur outil de bancarisation/partage des actions ;
  • Collaborer avec les partenaires sur un protocole de suivi-évaluation des actions de lutte ;
  • Produire ou mettre à jour 20 fiches techniques de lutte sur des espèces sélectionnées par les partenaires ;
  • Proposer un protocole de suivi de la régénération des espèces indigènes suite à la gestion des EEE et consolider des fiches de reconnaissance des plantules indigènes ou exotiques.

Ce projet a ainsi pour but de renforcer le partenariat entre les acteurs impliqués, de proposer des outils répondant le mieux possible aux problématiques de la gestion des EEE, et de définir une bonne articulation entre la recherche et la gestion opérationnelle, notamment lors de l’élaboration de protocoles.

Pour répondre à ces objectifs, un benchmark portant sur les outils de bancarisation, les protocoles de suivi et d’évaluation et sur les méthodes de lutte sera réalisé auprès des partenaires locaux, régionaux et internationaux en vue d’identifier ceux disposant déjà de retours d’expérience en la matière.

Une consultation du Réseau espèces exotiques envahissantes outre-mer est à venir !

Rédaction : Etienne Prolhac (Parc national de La Réunion)

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