Evaluation des impacts des chats harets sur les oiseaux indigènes
Cette étude (co-financée par la délégation à la recherche du Gouvernement de Polynésie française) est menée par une jeune chercheuse de l’Université de Polynésie française (équipe de recherche UMR EIO) sur plusieurs îles de la Société (Tahiti et Moorea), des Marquises (Ua Huka et Tahuata) et prochainement des Australes (Rimatara et Tubuai). Les premiers résultats ont permis de confirmer la présence d’un grand nombre de chats en milieu naturel et de commencer à établir la liste des espèces d’oiseaux consommées.
Pour estimer l’abondance de chats harets en milieu naturel, une surveillance sur des territoires donnés est mise en place par l’installation d’un réseau de pièges photographiques. L’analyse de ces derniers révèlent des populations de chats harets très importantes sur les deux îles étudiées aux Marquises (Ua Huka et Tahuata). L’étude du régime alimentaire a permis de confirmer, comme dans les autres pays, que les chats harets chassent les rongeurs (rats, souris), les oiseaux terrestres et marins, les lézards et geckos, et des arthropodes (blattes, cent-pieds, Bernard l’hermite et crabes).
Concernant l’avifaune, au moins 13 espèces d’oiseaux indigènes et endémiques sont consommées par les chats harets. Parmi celles-ci, 9 sont protégées par le Code de l’environnement et 2 sont menacées de disparition selon la Liste rouge nationale des espèces menacées : le Monarque iphis (Pomarea iphis) classé dans la catégorie “En danger” et le Lori ultramarin (Vini ultramarina) classé en “Danger critique”.
Contact : Pauline Palmas
Avant de rejoindre la Polynésie française, Pauline Palmas a réalisé sa thèse sur l’écologie et les impacts des Chats harets en Nouvelle-Calédonie. Elle fût d’ailleurs récompensée par le Conseil d’orientation stratégique de la FRB pour ses travaux. Pour en savoir plus c’est ici